Vous connaissez ce sentiment, celui de rentrer chez soi le soir après une mauvaise journée de travail et de vouloir se "venger" en postulant à plusieurs emplois en même temps ? C'est ce qu'on appelle le ‘rage applying’. Ce phénomène n'est pas nouveau, mais un récent sondage réalisé par Walters People, spécialiste du recrutement, montre que cette tendance s'est accentuée depuis les entretiens d'évaluation annuels qui ont généralement lieu en janvier.   

Près d'un salarié sur trois a admis avoir déjà postulé à un nouvel emploi au cours des derniers mois, la principale raison étant une culture de travail toxique (47 %). Özlem Simsek, directeur général de Walters People, explique cette tendance inquiétante.  

La faute à un lieu de travail toxique  

Cette colère à l'égard de ‘l'application de la rage’ est principalement due à une culture du travail toxique. Un récent sondage réalisé par le spécialiste du recrutement Walters People montre que 47 % des travailleurs belges ont décidé de postuler en masse à un nouvel emploi au cours des derniers mois pour cette raison.  

Près d'un travailleur sur trois (31 %) a mis en cause un mauvais équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Pour un travailleur sur cinq, le fait d'avoir manqué une promotion ou une augmentation de salaire s'est avéré être la principale raison pour laquelle il s'est mis en mode candidature - par vengeance.  

Özlem Simsek explique : "Le marché actuel est toujours dominé par les candidats, avec plus d'emplois que de main-d'œuvre disponible. C'est pourquoi les organisations ne peuvent pas se permettre le phénomène de ‘rage applying’ en ce moment. Il est intéressant de noter que ce ne sont pas tant les questions de salaire ou de promotion qui entraînent une réaction aussi hâtive que l'environnement de travail lui-même. Une culture de travail toxique peut rester invisible pour l'employeur pendant un certain temps, mais les répercussions sur le bonheur des employés sont considérables. Pensez, par exemple, à la baisse de productivité ou au manque général de motivation et de persévérance".  

Qu'est-ce qui rend une culture du travail toxique ?  

Un environnement de travail toxique est un lieu de travail caractérisé par le négativisme et un sentiment général de dysfonctionnement. Les ‘cliques’ sur le lieu de travail et les commérages sont la principale cause d'un environnement de travail toxique pour 44 % des salariés, selon l'enquête de Walters People. Un environnement non inclusif vient en deuxième position (28 %), mais une structure hiérarchique forte semble également être la cause d'un environnement de travail toxique pour un employé sur cinq.  

Özlem : "Si les salariés d'aujourd'hui ne se sentent pas à l'aise avec la culture de leur entreprise, ils sont plus susceptibles d'aller chercher leur bonheur ailleurs. Les emplois sont nombreux, alors pourquoi ne sauteraient-ils pas le pas ? Il est donc important d'accorder toute l'attention nécessaire à l'adéquation des cultures dans le processus de recrutement, afin que l'employeur et l'employé puissent indiquer clairement le type d'employé ou de lieu de travail qu'ils recherchent."

3 conseils  

Comment les organisations peuvent-elles améliorer ou, mieux encore, éviter un environnement de travail toxique ? Özlem nous donne 3 conseils :   

Conseil n° 1 : faire de la question une priorité pour l'équipe de gestion

Veillez à ce que les cadres soient bien conscients que le moral de l'équipe et un environnement de travail positif sont des responsabilités essentielles. En effet, en tant que chef d'entreprise, il est essentiel de s'assurer que chaque responsable et chaque équipe ont entrepris les activités ou les initiatives nécessaires pour promouvoir l'inclusion.  

Conseil n° 2 : mener des enquêtes anonymes de retour d'information  

Il s'agit d'une initiative assez simple que, malheureusement, trop peu d'employeurs mettent en œuvre régulièrement. Ils peuvent demander à l'employé comment il se sent au sein de l'équipe et dans la culture de l'entreprise, mais cela se fait souvent lors d'une conversation personnelle ou au moment de l'évaluation annuelle. Certains employés répondront très honnêtement, d'autres n'oseront peut-être pas être aussi directs avec leur supérieur. C'est pourquoi il est recommandé de mener une enquête anonyme à intervalles réguliers. En tant que chef d'entreprise, vous découvrirez ainsi comment vos employés se sentent réellement sur leur lieu de travail. En posant des questions ouvertes sur la culture d'entreprise et en prenant le temps nécessaire pour lire toutes les réponses, vous obtiendrez une image claire de ce qui ne va pas.  

Conseil n° 3 : investir du temps et de l'argent  

Une culture d'entreprise agréable et non toxique n'est pas gratuite. Le fait est que le lieu de travail est constitué d'un certain nombre de personnes réunies en raison de leurs différentes compétences, et non parce qu'elles seraient nécessairement de bons amis. C'est pourquoi, en tant qu'organisation, il est important de faire des efforts supplémentaires pour créer un environnement convivial, social et inclusif.

 

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